En quoi la comptabilité du livre laitier diffère-t-elle des autres systèmes, en particulier de la comptabilité en partie double et des procédures couramment utilisées en Allemagne/Autriche ? Voici les points les plus importants en comparaison :
Avec la méthode simple du livre de lait, chaque transaction commerciale est enregistrée une seule fois – soit comme revenu, soit comme dépense, au moment du flux de trésorerie réel (principe de trésorerie, comptabilisation réelle). En revanche, dans la comptabilité en partie double, chaque transaction est comptabilisée deux fois : d'abord sur le compte concerné et ensuite sur le compte de contrepartie (du débit au crédit).
La comptabilité en partie double fonctionne avec un plan comptable, des enregistrements comptables et souvent avec des provisions périodiques (principe de débit), ce qui nécessite des connaissances beaucoup plus spécialisées. La comptabilité du livre de lait élimine toute cette complexité – pas de plan comptable, pas de comptabilité des comptes débiteurs/créditeurs, pas d’amortissement ou de montants transitoires au sens classique du terme. Cela le rend beaucoup plus facile à comprendre pour les non-comptables.
Un simple état des revenus et des dépenses montre essentiellement uniquement le bénéfice ou la perte annuel. Elle ne fournit pas d’informations aussi détaillées que la comptabilité en partie double, qui permet d’établir un bilan et un compte de résultat complets avec rapprochements de comptes.
Celui qui ne tient qu'un compte de lait connaît son excédent, mais pas nécessairement la situation exacte de ses actifs sous forme de bilan (bien qu'au moins une liste des actifs/passifs à la fin de l'année soit recommandée).
Pour les analyses internes ou pour les banques/investisseurs, la comptabilité en partie double offre beaucoup plus d'informations et de possibilités d'évaluation.
Comptabilité en Allemagne et en Autriche :
Le système de comptabilité du livre laitier correspond en contenu au compte d'excédent de revenus (EÜR) en Allemagne ou au compte de revenus et de dépenses en Autriche.
Là aussi, les petites entreprises et les indépendants sont autorisés à déterminer leurs bénéfices de manière simplifiée selon le principe des entrées et des sorties. Toutefois, les seuils sont différents : en Allemagne, par exemple, les non-commerçants et les indépendants peuvent toujours préparer un EÜR, tandis que les commerçants enregistrés sont tenus de tenir une comptabilité en partie double au-dessus de certains seuils de chiffre d'affaires/bénéfice (actuellement > 600 000 € de chiffre d'affaires ou > 60 000 € de bénéfice).
En Autriche, selon le Code de commerce autrichien, il existe une limite d'environ 700 000 € de chiffre d'affaires sur deux années consécutives, au-delà de laquelle une comptabilité en partie double doit être tenue. Conclusion : Le principe de la comptabilité simple des revenus et des dépenses est connu dans toute la région DACH, mais les détails de son application dépendent du droit national.
En résumé, la comptabilité du livre de lait est la forme juridique de comptabilité la plus simple pour les petites entreprises. Elle contraste avec la comptabilité en partie double, qui est plus complète et plus précise, mais qui est souvent perçue comme « l’utilisation d’un marteau-pilon pour casser une noix » pour les très petites entreprises.