À première vue, les impôts et les cotisations sociales semblent similaires : il s'agit de fonds destinés aux administrations publiques. Cependant, il est essentiel que les travailleurs indépendants comprennent la différence. Les impôts (par exemple, l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les bénéfices, l'impôt sur la fortune) servent au financement général des tâches gouvernementales. Leur montant dépend de vos revenus/bénéfices et de votre canton de résidence et sont souvent progressifs, c'est-à-dire que vous payez plus en pourcentage si vos revenus sont plus élevés. Les cotisations sociales, en revanche, – notamment l'AVS (assurance vieillesse et survivants), l'AI (assurance invalidité), les APG (pertes de gain) et l'AC (assurance chômage) – servent à des fins spécifiques de sécurité sociale. En règle générale, elles sont calculées proportionnellement au revenu ou au salaire (à l'exception de certains plafonds) et sont moins progressives, voire pas du tout.
Cotisations AVS/AI/APG : En tant qu'indépendant, vous êtes tenu de cotiser à l'AVS, à l'AI et à l'APG, qui constituent ensemble le premier pilier de la prévoyance vieillesse. Selon vos revenus, ces cotisations s'élèvent actuellement entre 5,37 % et 10 % de votre revenu annuel (état 2025). Il existe donc un taux dégressif : les revenus les plus faibles versent un pourcentage plus élevé, jusqu'à un maximum de 10 %, les revenus les plus élevés un pourcentage plus faible (au moins 5,37 %), ce qui crée un équilibre social. Important : ces cotisations sont obligatoires et sont prélevées par la caisse de compensation compétente sur la base de vos revenus déclarés. Elles servent directement à votre prévoyance vieillesse et à d'autres prestations sociales (telles que l'AI, l'allocation de maternité, etc.), et non au financement général de l'État. C'est pourquoi l'AVS et autres ne sont pas appelés impôts*, mais cotisations.
En comptabilité, les cotisations AVS/AI/APG des indépendants peuvent souvent être comptabilisées comme des charges professionnelles. En réalité, ces cotisations sont souvent considérées comme des charges professionnelles, car elles sont directement liées à la génération de revenus, à l'instar des coûts salariaux non salariaux des salariés. Le plan comptable suisse des entreprises individuelles, par exemple, recommande que les versements AVS/AI/APG soient intégralement comptabilisés en charges. Les provisions pour cotisations AVS dues personnellement par le chef d'entreprise sont également généralement comptabilisées fiscalement, à condition que leur montant soit raisonnable. Attention : Cela signifie que vous pouvez, par exemple, créer un poste « Cotisations AVS » en charges dans vos comptes afin de provisionner les cotisations à verser ; cette opération sera acceptée par l'administration fiscale. Cela réduit donc votre bénéfice déclaré. Pourquoi est-ce autorisé alors que l'impôt sur le revenu n'est pas déductible ? L'idée sous-jacente : les cotisations AVS sont un coût obligatoire du travail et fonctionnent de manière similaire à une déduction salariale pour votre propre prévoyance vieillesse. Dans la déclaration d'impôts, vous indiquez généralement ces cotisations séparément, sous forme de déduction générale (pour les salariés, elles sont déjà incluses dans le salaire net). Cela garantit que votre revenu n'est pas imposé deux fois : d'abord avec l'AVS, puis avec l'impôt sur les cotisations AVS. En termes simples : les cotisations AVS réduisent votre revenu imposable, tandis que l'impôt sur le revenu est le résultat après toutes les déductions et ne peut donc pas être déduit à nouveau.
Différence pratique entre l'AVS et l'impôt : Les cotisations AVS d'un travailleur indépendant sont calculées directement sur le bénéfice déclaré et représentent un pourcentage fixe (plus les éventuelles cotisations administratives et d'allocations familiales). Que votre entreprise réalise un bénéfice de 50 000 CHF ou de 100 000 CHF, le taux de cotisation AVS reste identique dans le barème ; il n'existe pas de barème progressif comme pour l'impôt. L'impôt sur le revenu, en revanche, augmente de manière disproportionnée avec les revenus plus élevés, car ces derniers sont imposés dans des tranches supérieures. De plus, l'impôt prévoit des déductions pour divers frais de subsistance (comme mentionné précédemment), tandis que le calcul de l'AVS en prévoit très peu (par exemple, une petite déduction sur les capitaux propres, voir le calcul du taux de cotisation). Conclusion : Les cotisations AVS/AI/APG constituent des coûts de prévoyance liés à l'entreprise et sont donc généralement comptabilisées comme des frais professionnels ou au moins déduites du revenu, tandis que l'impôt prélève la capacité restante et peut ne pas être considéré comme des frais professionnels.
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Différence pratique entre l'AVS et l'impôt : Les cotisations AVS d'un indépendant sont calculées directement sur le bénéfice déclaré et représentent un pourcentage fixe (auquel s'ajoutent les éventuelles cotisations administratives et d'allocations familiales). Que votre entreprise réalise un bénéfice de 50 000 ou 100 000 CHF, le taux de cotisation AVS reste le même dans le barème ; il n'existe pas de barème progressif comme pour l'impôt. L'impôt sur le revenu, en revanche, augmente de manière disproportionnée avec les revenus plus élevés, car ces derniers sont imposés dans des tranches d'imposition supérieures. De plus, l'impôt a Déductions pour divers frais de subsistance (comme mentionné), tandis que le calcul de l'AVS comporte très peu de déductions (par exemple, une petite déduction sur les capitaux propres, voir le calcul du taux de cotisation). Conclusion : Les cotisations AVS/AI/APG sont des coûts de retraite liés à l'entreprise et sont donc généralement comptabilisées comme des frais professionnels ou au moins déduites du revenu, tandis que les impôts prélèvent la capacité restante et peuvent ne pas être considérées comme des frais professionnels.
Cotisations d'assurance chômage : L'assurance chômage est un cas particulier. Les travailleurs indépendants ne paient pas de cotisations d'assurance chômage, car ils n'ont pas droit aux allocations chômage. L'ALV ne s'applique donc que si vous employez du personnel ou si vous percevez officiellement un salaire en tant que propriétaire d'une société (plus d'informations à ce sujet ultérieurement). Les cotisations ALV sont obligatoires pour les salariés (y compris dans votre propre GmbH/AG) et sont déduites de la moitié du salaire ou prises en charge par l'employeur. Dans la comptabilité d'une entreprise, les cotisations patronales à l'ALV (ainsi qu'à l'AVS/AI/APG) font clairement partie des charges professionnelles : il s'agit de coûts de main-d'œuvre non salariaux. Les cotisations salariales, en revanche, ne constituent pas une charge pour l'entreprise, car elles sont déduites du salaire brut (le salaire brut lui-même est une charge professionnelle, mais les cotisations salariales sont déjà incluses). Pour les travailleurs indépendants ne percevant pas de salaire, l'ALV n'est tout simplement pas une charge ; ils n'ont donc pas besoin de la comptabiliser.
En résumé : les cotisations sociales servent à votre propre protection et sont en partie comptabilisées comme des charges, ou du moins prises en compte comme une déduction personnelle dans le calcul de l'impôt. Les impôts servent le grand public et ne peuvent pas réduire le bénéfice déclaré de l'entreprise pour les travailleurs indépendants. Cette distinction claire permet d'éviter les malentendus. En règle générale, pour les indépendants : tout ce qui touche à la retraite, à l'invalidité, aux accidents ou à la maladie (AVS, AI, APG, indemnités journalières de maladie, assurance accidents, etc.) constitue soit une charge d'assurance professionnelle, soit une charge de prévoyance privée, mais ne constitue en aucun cas un « bénéfice » et est déduit du revenu avant impôts. Les impôts, en revanche, interviennent après la détermination du bénéfice : on calcule d'abord le bénéfice, puis l'impôt qui y est associé.